Assurance à la demande : à la recherche de la martingale

15 juin 2019  | Par Manuelle TILLY
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L’assurance à la demande, qui permet de couvrir les objets pour un usage ponctuel depuis une application mobile, est apparue en France en 2018. Une offre qui interroge les méthodes actuarielles habituelles, voire même le business model de l’assurance.

Répondant aux besoins et aux modes de vie de consommateurs, dont le smartphone est devenu l’outil indispensable du quotidien, l’assurance à la demande permet de s’assurer en quelques clics pour un usage ponctuel ou pour une durée limitée. Ces produits répondent à une réelle demande : 65 % des Français se déclarent prêts à les utiliser (1). Et ce pourcentage grimpe jusqu’à 74 % chez les jeunes de 25-34 ans, toujours à la recherche de nouveaux services digitalisés. Déjà, plusieurs acteurs arrivent et testent le marché. La fintech britannique Revolut propose depuis janvier 2018 une assurance voyage au tarif d’un euro par jour. L’utilisateur peut l’activer manuellement ou utiliser la fonction géolocalisation pour déclencher la couverture dès qu’il est à l’étranger. Et l’application offre la possibilité de personnaliser son assurance en ajoutant des proches ou en cochant par exemple l’option « sports d’hiver ». De son côté, Valoo, en partenariat avec Altima, le laboratoire d’innovations assurantielles de la Maif, a lancé en mars 2018 une assurance à la journée d’objets nomades (appareil photo, instrument de musique, tablette, etc.) pour un tarif allant de onze centimes à un euro par jour. Pour définir cette prime, Valoo bénéficie d’un inventaire de 10 millions d’objets référencés depuis 2013 par la plateforme auparavant nommée Cbien. Parce que l’assurance à la demande repose avant tout sur la simplicité de l’expérience client, ce dernier peut enregistrer son bien en quelques clics seulement : il lui suffit de prendre l’objet en photo, de fournir une preuve d’achat en indiquant la référence du produit et le tarif s’ajuste sous ses yeux.

Transparence et maîtrise des frais

Autre exemple : Leocare, une application proposant de s’assurer en auto ou en habitation. « Nous avons bousculé les habitudes des actuaires car notre souhait est d’être centrés sur l’expérience client, observe Noureddine Bekrar, cofondateur de l’assurtech. Ainsi, sur l’application Leocare, nous ne posons que quatre questions pour la souscription d’une assurance habitation, sept questions pour une assurance auto, et les assurés voient directement l’impact de leurs réponses sur le tarif. »

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