Les classes de risques vont-elles plus loin que les stéréotypes ?

31 mars 2019  | Par Arthur CHARPENTIER
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Modèles prédictifs, entre explications fallacieuses et clichés ?

Généralisation, stéréotypes et café du commerce

Dans Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée, Daniel Kahneman revient longuement sur l’importance des stéréotypes pour comprendre bon nombre de prises de décision. Le Système 1 est utilisé pour la prise de décision rapide : il nous permet de reconnaître les gens et les objets, nous aide à orienter notre attention, et nous encourage à craindre les araignées. Il est basé sur des connaissances stockées en mémoire et accessibles sans intention, et sans effort. On peut l’opposer au Système 2, qui permet une prise de décision plus complexe, exigeant de la discipline et une réflexion séquentielle. Dans le premier cas, notre cerveau utilise les stéréotypes qui régissent les jugements de représentativité, et utilise cette heuristique pour prendre des décisions. Si je cuisine un poisson pour des amis venus manger, j’ouvre une bouteille de vin blanc. Le cliché « le poisson se marie bien avec le vin blanc » me permet de prendre une décision rapidement, sans avoir à réfléchir. Les stéréotypes sont des affirmations concernant un groupe qui sont acceptés (du moins provisoirement) comme des faits concernant chaque membre. Qu’ils soient corrects ou justes, les stéréotypes sont l’outils de base pour penser les catégories dans le Système 1. Mais bien souvent, une réflexion plus poussée, plus construite – correspondant au Système 2 – permettra de prendre une décision plus judicieuse, voire optimale. Sans choisir n’importe quel vin rouge, un pinot noir pourrait peut-être aussi parfaitement convenir aux rougets grillés.

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