Assurance construction, comprendre les failles pour éviter la crise

31 mars 2019  | Par Marjorie CESSAC
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2019. La défaillance en série de plusieurs assureurs et courtiers qui commercialisent des contrats d’assurance construction à bas coût sème le trouble depuis deux ans dans le secteur du BTP. Aux premiers rangs des accusés : la faiblesse des autorités de contrôle et de la supervision européenne.

La gorge nouée, Priscilla Saunier annonce la nouvelle : « Maisonneuve a été placée en liquidation judiciaire au tribunal de Lille Métropole. » Dans une vidéo émouvante postée sur les réseaux sociaux, la présidente de ce constructeur de maisons individuelles de Villeneuve-d’Ascq détaille : « Il y a un an, deux de nos garants et leur intermédiaire, SFS, ont déposé le bilan, ce qui a entraîné pour nous de grandes difficultés, car, ajoute-t-elle, sans garant, un constructeur ne peut plus ouvrir de chantiers. » Cette histoire est l’une des multiples facettes humaines d’une crise qui secoue l’assurance construction depuis deux ans.

Priscilla Saunier ne les a pas nommément cités mais, derrière la fragilisation de sa petite entreprise (35 salariés), se cachent deux noms : CBL et Elite. Inconnus du grand public, ces assureurs low cost étrangers – avec lesquels travaillait le courtier SFS – ont récemment défrayé la chronique. Tous ont fait faillite au même titre que d’autres acteurs – Gable, Alpha et le dernier en date, Qudos – entre la fin 2016 et 2018.

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