Les fintechs, bras armé de la transformation chinoise

15 mars 2018  | Par Coralie BAUMARD
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Rebond

Hong Kong se rêve en place forte des fintechs

Ayant pour objectif de devenir une actrice de l’ère du smart banking, Hong Kong désire s’imposer sur la scène fintech en misant sur son statut de place financière internationale et sa proximité avec la Chine.  

La Chine continentale n’est pas la seule à se lancer sur le marché des fintechs. Hong Kong ambitionne également de devenir une des plaques tournantes de l’Asie. Elle a développé une politique offensive à partir de 2016. «Un fonds de 2 milliards de dollars hongkongais a été mis en place pour coinvestir avec les fonds de capital risque dans les startup. Des subventions sont également attribuées aux PME pour les aider à investir dans la technologie. Ces initiatives ont un fort impact à Hong Kong où les services financiers représentent une part importante du PIB (18%). Le gouvernement a également ouvert le Cyberport, un lieu consacré aux entreprises du numérique dont 3000 m2 sont dédiés aux startup fintech », détaille Charles d’Haussy, responsable du département fintech d’Invest Hong Kong, l’agence gouvernementale chargée de promouvoir l’écosystème national. 

Spécialisées B2B 

Contrairement à leurs homologues chinoises, les fintechs hongkongaises se concentrent sur le marché B2B. «  Les dernières statistiques publiées dans la presse évoquent entre 150 et 200 start-up à Hong Kong. Elles sont spécialisées sur les questions de cybersecurité appliquées au monde financier, la blockchain, l’assurance, les technologies réglementaires (regtech) mais aussi de marchés et d’investissements (wealthtech) » constate Charles d’Haussy. Des fintechs importantes sont déjà apparues comme Welab (prêt via mobile) ou Futu (plateforme de courtage en ligne). Pour attirer les fintechsHonk Kong joue sur sa proximité avec le marché chinois. « Hong Kong est le centre financier international de Chine. Si une fintech a des ambitions en Chine, Hong Kong est une étape indispensable et structurante. Lancer sa société à Hong Kong, c’est lancer sa société en Chine », assure Charles dHaussy 

Renforcer les liens entre acteurs et régulateurs  

Autre volet de la stratégie hongkongaise : développer les relations entre les acteurs du secteur et les régulateurs. Ainsi en 2016 l’Autorité monétaire de Hong Kong (HKMA)a fondé le Fintech Facilitation Office (FFO), une interface dédiée. « Outre le renforcement des capacités de cybersécurité des banques, nous menons des recherches sur les applications des fintechs dans de nombreux domaines : les technologies de base de données distribuées (DLT), la cybersécurité, les interfaces de programmation applicative (API). Nous construisons une équipe de talents fintechs en partenariat avec les universités locales et les banques», indique Nelson Chow, responsable du pôle fintech de l’HKMA. Pour favoriser les technologies innovantes conçues par les fintechs et les banques une Fintech Supervisory Sandbox (FSS) est née. « Fin janvier, vingt-neuf produits avaient été testés. Dix-sept d’entre eux ont été déployés, ils concernent l’authentification biométrique, les soft token, le DLT, l’ouverture de compte à distance, les chatbot et les API », décrit Nelson Chow. Prochainement, la FSS et l’Autorité des Assurances seront reliées pour faciliter la création de produits intersectoriels.  

 

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