JACQUES LEWINER

1 octobre 2019  | Par Laure BERT
L'actuariel // Technologies // JACQUES LEWINER

Physicien, inventeur, créateur de startups, Jacques Lewiner a participé à l’élaboration  des nouvelles dispositions concernant les brevets dans la loi Pacte. Il explique les avancées accomplies dans le domaine de l’innovation.

Vous avez planché récemment sur l’innovation. Avant d’entrer dans le dur de vos recommandations, pourriez-vous définir ce terme ?

Jacques LEWINER : Les industriels ont besoin de faire progresser en permanence les performances de leurs produits. Par exemple, pendant des siècles, les fabricants de bougies ont amélioré la couleur de la flamme, réduit la fumée, fait des mèches qui se consumaient moins vite… Ils ont réalisé des innovations incrémentales. Ceux qui innovaient sont restés en tête dans leur domaine, les autres ont été éliminés par la concurrence. Puis une innovation de rupture a complètement changé la donne : l’ampoule à incandescence. Pendant un peu plus d’un siècle, elle a été améliorée pour consommer moins, faire une lumière plus agréable à l’œil, etc. Mais toutes ces innovations incrémentales n’auraient jamais donné naissance à la LED, l’innovation de rupture née des recherches en physique du solide, qui a bouleversé le monde de l’éclairage. Ce sont les innovations de rupture, très souvent issues du monde de la recherche, qui provoquent les révolutions industrielles.

Aujourd’hui, quels sont les secteurs les plus prometteurs en innovation ?

Jacques LEWINER : La science a progressé grâce à la curiosité humaine. Aussi loin que l’on remonte dans les écrits, l’homme a voulu comprendre la nature, par exemple les phénomènes autour de l’électricité ou de la santé. On trouve de tels textes en Chine datés d’il y a 5 000 ans. On trouve également des travaux sur l’électricité chez les Grecs ou les Hébreux. Aux XVIIe et XVIIe siècles, les travaux se multiplient. Deux disciplines, la chimie et la physique, apportaient des descriptions de plus en plus exactes de notre monde. Il y a un siècle et demi, on a compris que ces deux disciplines étaient en fait deux représentations des mêmes choses et elles ont fusionné. La mécanique quantique, au début du XXe siècle, a confirmé ce mouvement.

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