L’actuaire certifié IA a participé à inscrire le changement climatique comme l’un des risques clés pour le système financier français.
Longtemps, Nicolas Même s’est rêvé en pilote de chasse. C’est à travers cette quête qu’est né son goût des mathématiques, avant que deux de ses professeurs le convainquent de se dévouer entièrement à la matière. C’est ainsi que le futur actuaire intègre l’Institut de statistique de l’université de Paris (Isup), dont il sort diplômé en 2009. « Nous sommes, à ce moment-là, la première promotion directement impactée par la crise financière. Cela a modelé mon engagement pour le service public et mon intérêt pour les questions de stabilité du système financier. La finance doit être au chevet de l’économie réelle. Quand elle est au service d’elle-même, cela ne finit jamais bien », affirme le trentenaire, né en 1986 à Aubergenville.
Une destinée outre-Atlantique
À l’issue d’un stage de fin d’études à la Banque de France en 2009, Nicolas Même intègre la direction financière de l’institution bicentenaire. Là, il passe six années à travailler sur la modélisation du bilan de la banque centrale française. « C’était passionnant de découvrir tout l’envers du décor du système monétaire, souligne-t-il. Il y avait beaucoup de choses à développer. J’ai, par exemple, participé au développement d’outils informatiques qui sont toujours utilisés aujourd’hui. »