Force G pour des actuaires augmentés

23 juin 2025  | Par Séverine LEBOUCHER
L'actuariel // Métier // Profession actuaire // Force G pour des actuaires augmentés

Les expérimentations fourmillent dans le secteur de l’assurance pour identifier les cas d’usage les plus pertinents de l’intelligence artificielle générative. Souvent impliqués, les actuaires ne sont pour autant pas toujours au centre du jeu. Une réflexion sur leur valeur ajoutée face à cette révolution technologique en cours s’impose.

Depuis novembre 2022 et le lancement de ChatGPT, tous les métiers se pressent autour du bac à sable pour comprendre comment l’intelligence artificielle générative (IAG) peut métamorphoser leur rôle, menacer leur valeur ajoutée ou, tout simplement, soulager leur quotidien. La profession des actuaires ne fait pas exception à la règle. « L’IA générative est un nouveau terrain de jeu immense : elle permet de trouver en un claquement de doigts ou presque des solutions à des problèmes que nous cherchions à résoudre depuis longtemps, s’enthousiasme Aïcha Souki, actuaire associée IA et directrice des données et approche client au sein de la direction de la technique assurance de Generali France. Les idées de cas d’usage affluent, de la part d’actuaires de tous les âges. » Un foisonnement assumé. « Notre utilisation de l’IA n’est pas encore complètement structurée, abonde Gaëlle Baetz, actuaire certifiée IA et directrice des risques techniques et de la solvabilité d’AG2R La Mondiale. Il faudra un jour définir une gouvernance adaptée, mais nous nous laissons encore un peu de temps pour prendre plus largement la mesure de ses possibilités et des risques associés. »

Cet engouement n’allait pourtant pas de soi. L’intelligence artificielle prédictive, plus classiquement assise sur des techniques d’apprentissage automatique (machine learning), fait certes, depuis plusieurs années, partie du quotidien des actuaires, comme un complément naturel à leur palette d’outils statistiques. Mais la logique de l’IA générative est tout autre. « À ce stade, elle manipule surtout du texte et des images, et non des formules de chiffres, souligne Michaël Donio, actuaire certifié IA, directeur du pôle actuariat et data science du cabinet de conseil Sia partners et coresponsable du groupe de travail de l’Institut des actuaires dédié à l’IAG. Même si cela pourrait changer d’ici peu. »

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